De la plume à l’image

Calendrier 2011 : 23, 24, 25 mars; 6, 7, 8 avril ; 25, 26, 27 mai ; 8, 9, 10 juin
Horaires : 13h30 à 21h30 (14h-17h puis 18h-21h).

Ateliers sous la responsabilité partagée d’Irène Ginger et Marie-Geneviève Massé

Participation aux frais : 5€/jour

Note d’intention

Depuis la découverte du répertoire des chorégraphies authentiques du 18ème siècle, les critères musicaux, chorégraphiques ou techniques ont dicté le choix de déchiffrer et remonter telle ou telle danse.

Je propose une nouvelle approche de notre patrimoine chorégraphique baroque. Je suis curieuse de le regarder sous un autre éclairage : celui qui fait ressortir non pas nos choix mais ceux qui ont guidé les maîtres à danser pour réaliser ces recueils : des choix établis par une démarche pédagogique- « toutes les dances qui sont contenues dans ce recueil sont rangées d’une manière à pouvoir s’en servir come autant de leçons. j’ai mis celles des femmes les premieres come étant les plus aisées, et celles des homes les dernières come

Compagnie de danse l’Eventail conventionnée par le Ministère de la Culture Drac des Pays de la Loire, subventionnée par le Conseil
Régional des Pays de la Loire, le Conseil Général de la Sarthe, la Ville de Sablé-sur-Sarthe étant les plus difficiles… » Feuillet 1704-, par le succès d’une danse à cette époque, par la notoriété du maître à danser l’ayant composée, la notoriété des personnes l’ayant dansée…

Ainsi il m’est apparu intéressant et important de les travailler avec la progression voulue dans chaque recueil et leur ordre chronologique de parution.

Afin de mettre encore plus en évidence ce parti pris, je propose de filmer de manière systématique chaque danse, quel que soit l’intérêt qu’elle présente à nos yeux maintenant. Nous obtiendrons une sorte de recueil en images.
Consciente des multiples interprétations possibles, de la subjectivité inhérente et indéniable d’un tel travail, je ne prétends pas révéler une vérité. Ce travail de longue haleine, puisqu’il prendra plusieurs années, a pour but de créer de nouvelles perspectives aux possibilités d’analyses de ce corpus chorégraphique du XVIIIe siècle. Replonger dans les sources historiques, aborder la recherche et la transmission sous un angle nouveau, d’une manière méthodique avec un moyen d’aujourd’hui : la vidéo. Que se passe t-il lorsque nous métamorphosons une source historique en une interprétation en trois dimensions, lorsque nous passons « de la plume à l’image » ?

Le contenu

Nous commencerons donc par le premier recueil de Raoul Auger Feuillet paru en 1700 et poursuivrons de façon systématique par ordre chronologique des parutions.
Lors des ateliers nous déchiffrerons les partitions chorégraphiques, les mémoriserons, en chercherons une interprétation la plus fidèle possible. La captation aura lieu le 3ème jour, à l’issue de chaque session - session pendant laquelle nous travaillerons 2 à 4 danses selon leurs difficultés.
Si nous nous apercevons qu’il est préférable de porter des costumes pour travailler et interpréter la danse, la compagnie l’Eventail mettra quelques costumes à disposition.

A qui cela s’adresse :

Aux danseurs professionnels baroques indépendants ou faisant partie des différentes compagnies de danse baroque de France et d’ailleurs,
et aux chercheurs, ces derniers étant plutôt observateurs s’ils ne sont pas danseurs également.
Après accord des interprètes, les films seront mis en ligne sur le site de la compagnie de danse l’Eventail.

Partenaires :

Le CND nous accompagne dans ce projet avec Stéphane Caroff derrière la caméra ainsi que la mise à disposition des studios 3 journées consécutives par mois.
L’association pour un Centre de Recherche sur les Arts du Spectacle aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Le musicien François Lazarevitch, flûtes, cornemuse, directeur de l’ensemble les Musiciens de Saint-Julien