"Mirabilia" stage estival de danse Renaissance, Baroque, Traditionnelle et de Flûte et tambour

• « L’on doit user des choses de plaisir, pour être ensuite plus apte à faire des choses d’importance » Jacques Amyot (1513-1593) Si l’Art est le reflet d’une société, il est surtout la Mémoire du Temps. L’Art et la Culture, résultat de la curiosité humaine, constituent notre patrimoine. Ainsi, le stage de danse 2016 est un hommage aux artistes d’hier souvent méconnus. Ces personnages qui, par la maîtrise d’une technique, en transcendant la réalité contribuent à l’émotion collective. Sans dresser une liste exhaustive des artistes des XVIème et XVIIème siècles, qui ont fait d’Auxerre ce qu’elle est aujourd’hui, à savoir une ville d’Art et d’Histoire, nous allons citer quelques noms afin que revive leur talent le temps d’un soir. Le dimanche 14 août à l’Abbaye Saint-Germain 20h30 (accès libre), le spectacle « Mirabilia » se veut être un festival des arts et de la culture: danse, musique, peinture et comédie se réunissent afin de proposer aux auxerrois une « merveilleuse » soirée, animée par Bassa Toscana et leurs stagiaires au son des instruments de La Voilotte et de Solène Riot. Public et artistes se retrouveront sur le parvis lors d’un Bal Renaissance pour clore ensemble ce moment festif. PS: « Mirabilia » (latin: choses admirables, d’où le mot merveille)
• Production Bassa Toscana avec le soutien de la ville d’Auxerre Renaissance Italienne Bernadette Jacquet Stéphane Quéant Danse Baroque Nick Nguyen Flûte et Tambour Solène Riot Danse Traditionnelle de France Philippe Lemoine

Artistes oubliés

Au XVIème siècle, Auxerre aurait vu naître un curieux instrument de musique, le serpent, de la famille des cornets à bouquin. D’après l’Abbé Lebeuf, il a été inventé par le chanoine de la Cathédrale Edmé Guillaume en 1590. Mais à cette période, les ménestriers auxerrois jouent surtout de la saquebutte, du hautbois, de la vielle, des trompettes, du clairon, des violons,… Ces joueurs d’instruments, employés par des gens de toute condition, travaillent pour des cérémonies, des fêtes, des noces, des réveilz, des aubades ou des danses. S’associant devant notaire, ils ont pour nom François et Charles Grosle, Louis et Nicolas Loppin, Bon et Jacques Titou, Jehan, Jacques et Claude Bizeletz, François Jouault, François Beauprinse, Germain Pomo, Jacques Bidelet, Pasquet Youre, Claude Jodot, … et bien d’autres dont au siècle suivant un compositeur plus connu, Gantez Annibal. Nombre d’entre eux sont également maîtres à danser tels que les Pillard et les Langlois dépendant d’un lieutenant et d’un roi nommés par le régent. Ces artistes appartiennent à une corporation «la Ménestrandise », auprès de laquelle ils doivent s’acquitter d’une taxe afin de pouvoir exercer leur métier. Ainsi en 1650, des artistes auxerrois ont pu émerveiller Louis XIV, de passage dans la ville, par les danses des tonneliers, évoluant au son des fifres et des tambours. C’est au maître verrier Guillaume Cornouaille que l’on doit deux vitraux de la cathédrale. D’autres peintres vitriers sont connus sous les noms de Michel Masse, Nicolas Use, Claude et Edmé Anglert, Pierre et Loys Cornouaille, Jehan Couturat, François et Joseph Cabasson… Quant aux poètes, il faut retenir deux personnages illustrant bien la région viticole d’Auxerre : Jean Pinard (« Discours joyeux en façon de sermon ») et Jean de Charmoy (« Monologue du vigneron »). Et si Jacques Amyot (Maître ès Arts), précepteur, humaniste, évêque et écrivain, n’est pas à proprement parler un artiste, bien que joueur de clavecin, il n’en est pas moins un homme d’art, puisque par ses traductions, la langue française est devenue une langue de culture. Sources : Les Musiciens d’Auxerre au XVIème siècle, Archives départementales, Histoire anecdotique des rues d’Auxerre de Maximilien Quantin.

Bassa Toscana

La compagnie Bassa Toscana a été créée fin 2000. Elle a établi son siège à Auxerre, en Bourgogne, pour mettre en valeur le patrimoine et l’histoire de la région. Bassa Toscana fait le pari d’une offre culturelle originale, fondée à la fois sur les connaissances historiques et patrimoniales et sur la convocation du rêve et de l’imaginaire. Les costumes sont des reconstitutions de gravures du XVe et XVIe siècles. Quant aux danses, ce sont les traités de Négri, de Caroso et de Thoinot Arbeau, chanoine de Langres (« Orchésographie », 1588) qui ont permis de retrouver les chorégraphies de la Renaissance. La compagnie Bourguignonne propose des créations, des conférences dansées, des stages et des ateliers pour enfants ou adultes qui mettent en valeur le lien fort entre le passé et le présent, entre le patrimoine et le monde actuel. A travers la découverte et la pratique de la danse Renaissance, Bassa Toscana a pour ambition de révéler la richesse d’un patrimoine français dans le but d’affermir la cohésion et le lien social autour des valeurs artistiques et historiques. La rencontre avec Obsidienne et Compagnie permet aux chorégraphes de Bassa Toscana de participer aux créations de ce groupe musical (Ballades en balades, Fricassée de chansons, Le Jardin des Délices, Miracle, le Roman de Fauvel, le Livre Vermeil de Montserrat et Chantons sous la neige pour les fêtes de l’âne entre 2005 et 2016 ou encore, L’Amour de moy s’y est enclose, pour les festivals de musique ancienne de Nantes et du Haut Jura 2008). Bassa Toscana a été engagée dans plusieurs projets au côté de La Fenice avec Jean Tubéry élargissant son répertoire à la danse Baroque. La compagnie est également associée à d’autres ensembles musicaux tels que Perceval, Les Coccigrues, Les Hautbois d’Henry IV, La Bellezza, La Maurache, Joër… Elle a franchi les frontières de l’Allemagne avec les musiciens de l’Ensemble La Voilotte de Mannheim. La collaboration avec le conservatoire d’Auxerre a permis la création de nombreux spectacles, réunissant dans une même émotion scénique amateurs et professionnels. La souplesse artistique et créative des chorégraphes confère à Bassa Toscana toute son originalité et toute sa faculté d’adaptation au thème de chaque spectacle. Le beau, l’émotion et l’humour contribuent toujours à l’élaboration des programmes, qu’ils soient purement narratifs ou allégoriques, ou simplement composés d’une suite de danses. Danse Renaissance Bernadette JACQUET, tout en obtenant son diplôme d’architecte (DESA), suit une formation de danse classique avec L. Legrand et J. Fynnaert, qu’elle enseigne à l’école de Paris Centre et au CCY. Après une carrière internationale dans diverses compagnies, le cinéma (Tess, Monsieur de Pourceaugnac) et le théâtre (Le Bourgeois Gentilhomme) la guident vers la danse historique. Elle intègre la compagnie du Roi René pour de nombreuses productions dont le Festival d’Anjou. Devenue chorégraphe et danseuse de Bassa Toscana, elle y anime des stages, des bals, des conférences et participe aux créations de concerts et spectacles de plusieurs ensembles musicaux dont Obsidienne, La Fenice et La Bellezza. Stéphane QUEANT, danseur professionnel, est titulaire du diplôme d’état de professeur de danse classique. Des tournées internationales lui permettent de danser dans Le lac des Cygnes et Casse-Noisette. Sous la direction de F. Nault (Grands ballets Canadiens), il connait avec Carmina Burana les grandes scènes de Nice et du Théâtre des Champs Elysées. L’opérette le conduit à Dijon pour une saison et dans de nombreux théâtres français. Au sein de la Compagnie du Roi Renée, il participe au festival d’Anjou et crée en 2001 avec Bernadette Jacquet la Compagnie Bassa Toscana (danse médiévale, renaissance et baroque).

Programme Renaissance

Tesara, De arte saltandi et choras ducendi Domenico da Piacenza

Villanella, Il Ballarino Fabritio Caroso

Branle Charlotte, Orchésographie Thoinot Arbeau, Bassa Toscana

Contrapasso Nuovo, Nobilità di Dame Fabritio Caroso

Leggiadra Marina, Le Gratie d’Amore Cesare Negri

Catena d’Amore, Le Gratie d’Amore Bassa Toscana

Nos Esprits Libres et Contents (Antoine Boesset) Bassa Toscana

Fredon sur la Romanesque (Adrien Le Roy) Bassa Toscana

Danse Baroque

Après des études de mime et de danse classique, Nick Nguyen est engagé au Ballet National d’Equateur puis au Washington ballet. De retour en France, il rencontre Francine Lancelot qui lui propose de rejoindre sa compagnie Ris et Danceries avec laquelle il travaillera sept ans. Puis il continuera pendant deux ans avec Béatrice Massin dans la compagnie Fêtes Galantes et c’est avec la Cie l’Eventail qu’il choisit de poursuivre sa carrière de soliste où il passera plus de dix ans à servir les chorégraphies de Marie Geneviève Massé. Parallèlement à sa carrière de danseur baroque, il chorégraphie pour des Opéras, anime des conférences-démonstrations ainsi que des ateliers et master class sur la danse Baroque.

Programme Baroque

Echauffement et cours de technique baroque

Entrée pour un homme et une femme dansée par Monsieur Balon et Mademoiselle Subligny à l’Opéra de Thézée Lully Pécour

Folies d’Espagne Feuillet Contredanses des Boréades Rameau Nick Nguyen

La flûte à une main et tambour

La flûte à une main et le tambour constituent l’association parfaite de deux instruments opposés, l’un mélodique et l’autre rythmique, pour répondre à la fonction du maître à danser de la Renaissance : le tambourinaire. "Sois le grand ami des tambourinaires, car dans la danse ils peuvent aider grandement... s'il t'arrivait de te tromper, maraud, eux pourraient rattraper tes erreurs en allongeant la danse ou en la racourcissant." (A. Arena, Ad Suos Compagnones Studiantes, 1520). Solène Riot, flûtiste à bec et cornettiste à bouquin, est diplômée du Conservatoire royal de la Haye (Pays-Bas) et du Conservatoire à rayonnement régional de Paris. Son intérêt pour le Moyen Âge et la Renaissance l’ont amenée à se spécialiser en cornemuse et en flûte à une main et tambour. Elle s’est également intéressée à la danse Renaissance lors de stages avec la Compagnie Maître Guillaume et la Compagnie Outre Mesure. Elle a travaillé avec des personnalités remarquables comme Jordi Savall, Jean Tubery, Emmanuelle Haïm et se produit régulièrement avec l’ensemble vocal de la Cathédrale Notre-Dame de Paris, l’ensemble vocal et instrumental La Bellezza qu’elle a créé et qu’elle dirige depuis 2010, l’ensemble Tictactus et la compagnie Bassa Toscana. Titulaire du Diplôme d’État de musique ancienne, Solène transmet sa passion au conservatoire Erik Satie du VIIe arrondissement de Paris, à l’école de musique de Franconville et à la Philharmonie de Paris.

Programme Flûte et Tambour

Les participants découvriront les bases rythmiques des danses de la Renaissance à travers les battues au tambour des bransles simples, doubles et de Poitou, de l’allemande et du saltarello, de la pavane et de la gaillarde. Nous aborderons également les caractéristiques rythmiques de quelques danses traditionnelles : scottish, valses, mazurka, polka. Des flûtes à une main et des tambours seront mis à disposition des stagiaires qui débutent l’instrument. Il sera également proposé un travail approfondi sur la coordination, la respiration et le tempo.

La Voilotte

L'ensemble de La Voilotte, créé en 1999, regroupe des musiciens spécialisés en musique ancienne. Il est dirigé par Elisabeth Zehm-Thoma. Le répertoire principal est l'interprétation de musiques du Moyen Âge et de la Renaissance. Lyre, viole de gambe, flûtes Renaissance, clairons, harpe, percussions..., constituent l’instrumentarium des concerts et bals. Elisabeth Zehm-Thoma a fait des études aux conservatoires de Heidelberg-Mannheim et de Würzburg, se concentrant sur le piano, la viole de gambe et la musique ancienne. Elle a participé à des concerts, avec le "Mannheimer Barocktrio". Ses concerts de musique de chambre l'ont menée en différents pays européens et aux Etats-Unis et ont été suivis d'invitations à la radio et à la télévision. Après avoir enseigné le piano, la flûte, la viole de gambe à l'école de musique de Mannheim, et dirigé le département d'Ilvesheim, elle a fondé sa propre école KlangBogen en 2002. Bassa Toscana et La Voilotte se sont rencontrés en 2007. Depuis, de nombreux échanges entre l’Allemagne et la France ont donné lieu à des spectacles dont le succès est fondé sur l’amitié et la complicité artistique nées entre les deux ensembles.

Journée découverte : danse traditionnelle de France

Philippe Lemoine décide de suivre une formation professionnelle à la danse de caractère française : il a choisi de faire de l’enseignement de la danse traditionnelle son métier. Depuis lors, entre formations professionnelles auprès de professeurs à l’Ecole du Ballet de l’Opéra de Paris et stages de danses des régions de France et d’ailleurs, notre artiste évolue au cœur d’une discipline - la danse traditionelle - pas toujours très connue… En tant que danseur professionnel, Philippe fait ses premières armes et apprend beaucoup au sein de la Compagnie de Danse Populaire Française, dirigée par le couple Blaise ; il y entre en 1991 et ne l’a jamais quittée. Peu à peu, il participe à d’autres troupes, notamment le «Bal Paré » (devenu « Ballet Capriole »), sous la direction de Marotte Pichon et « La Cour du Roi René » de Mickaël Kerjean. Il crée avec Sophie Minot la Compagnie LM danse qui met en scènes les danses d'hier et d'aujourd'hui. De ces compagnies, il sera danseur, puis répétiteur ou chorégraphe… En parallèle, il danse pour l’ADIAM et participe à d’autres projets. Toutes ces activités, auxquelles s’ajoute celle de professeur, lui vaudront de danser dans de nombreux pays. Philippe a donc a son actif un parcours « débordant » : danseur, professeur au sein d’associations, mais également dans les conservatoires et les écoles primaires, créateur et organisateur de spectacles… De nombreuses créations, toutes aussi variées les unes que les autres, avec cependant un point commun : l’utilisation, fidèle ou « dépoussiérée », du patrimoine des régions, de l’imagerie traditionnelle, de l’histoire et de la littérature... La danse traditionnelle se réfère au répertoire chorégraphique essentiellement rural. Le terme de « danse traditionnelle » tente de réconcilier des concepts très divers, apparus au fil du temps, comme danse nationale (principalement au XIXème siècle), danse folklorique (le synonyme le plus fréquent après la seconde guerre mondiale), ou danse populaire (mêlant danse de ville et de campagnes). Les danses traditionnelles font presque toutes parties d'un fonds commun qui prend sa source au moyen-âge : la carole, la basse danse et surtout le branle sont à l'origine de la plupart de nos danses traditionnelles. Se diversifiant tantôt en danses collectives (en chaîne ouverte ou fermée), tantôt en danses de couples, tantôt encore en danses solistes (d'hommes ou de femmes), les danses traditionnelles connaissent des formes régionales, voire locales, qui les distinguent l'une de l'autre. Certaines danses portent le nom du village dont elles sont issues, d'autres celui de la région, d'autres enfin ont parcouru les siècles de manière invariable depuis leur apparition. La plupart des danses peuvent être rattachées à une « famille » particulière.

Programme

Lors de cette journée découverte, nous voyagerons dans plusieurs régions : Bretagne, Alsace, Provence, Vendée, Berry...

Dimanche 14 Août 20h30 Spectacle dans le Cloître de l’Abbaye Saint-Germain et Bal Renaissance sur le parvis Festival « Tréteaux dans la soirée »

Pour une participation au spectacle, prévoir un costume de style renaissance ou baroque.

Renseignements

Cours de Danse Tarif préférentiel pour une inscription avant le 31 mai 2016 330 € Tarif de base pour une inscription après le 31 mai 2016 390 € Tarif couple ou famille sur demande. Acompte Un acompte de 80 €uros à l’ordre de Bassa Toscana doit être envoyé avant le 31 mai 2016 pour le tarif préférentiel ou avant le 15 juillet 2016 pour le tarif de base avec la fiche d’inscription. L’acompte n’est pas remboursable en cas de désistement après le 1er août 2016.

Bulletin d’inscription à renvoyer avec le paiement à: M. Chemin, trésorier de Bassa Toscana, 41, rue Pierre Semard 94120 Fontenay-sous-Bois

Les frais de voyage, d’hébergement et les repas sont à la charge des stagiaires. Renseignements: Office de tourisme de l’Auxerrois 1 quai de la République, 89000 Auxerre Tél: 33 (0)3 86 52 06 19 Site: http://www.ot-auxerre.fr